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47. De la descente du Saint-Esprit sur les Apôtres dans la Chambre Haute

47. De la descente du Saint-Esprit sur les Apôtres dans la Chambre Haute

Dix jours après l'Ascension de Notre Seigneur, alors que les saints apôtres étaient assemblés dans la chambre haute, attendant la promesse de Notre Seigneur, tout à coup, à la 3e heure du saint dimanche de Pentecôte, un bruit puissant se fit entendre, de sorte que tous les hommes furent terrifiés et émerveillés par la puissance du bruit; et la chambre fut remplie d'une lumière ineffablement forte. 


Au-dessus de la tête de chacun d'eux apparurent des langues de feu, d'où s'échappa une odeur agréable qui surpassait tous les parfums de ce monde. Leurs yeux spirituels s'ouvrirent, et ils se mirent à interpréter en langues de toutes les nations des choses nouvelles et à dire des paroles prodigieuses. Quand les Juifs les virent, ils pensèrent en eux-mêmes que ceux-ci avaient bu du vin nouveau et qu'ils étaient ivres, et que leur esprit était dépravé. Ce jour-là, ils participèrent au mystère du corps et du sang de notre Seigneur, et ils sanctifièrent le pain levé par le signe de la croix (les hosties eucharistiques) et l'huile du baptême.


Certains hommes ont une tradition selon laquelle, lorsque Notre Seigneur brisa son corps et le présenta à ses disciples dans la chambre haute, Jean, fils de Zébédée, cacha une partie de sa portion jusqu'à ce que Notre Seigneur ressuscite des morts. Et lorsque Notre Seigneur apparut à ses disciples et à Thomas avec eux, il dit à ce dernier: "Approche ton doigt et pose-le sur mon flanc, ne sois pas incrédule, mais crois". Thomas approcha son doigt de la côte de Notre Seigneur, et il se posa sur la cicatrice de la lance, et les disciples virent le sang qu'avaient laissé les marques de la lance et des clous. Jean prit alors la portion de pain consacrée et essuya ce sang avec elle; les orientaux, Mâr Addai et Mâr Mârî, prirent cette portion, et avec elle ils sanctifièrent ce pain sans levain qui nous a été légué. Les autres disciples n'en prirent pas, car ils se dirent: "Nous nous consacrerons quand nous voudrons".


Quant à l'huile ou au baptême, certains disent qu'elle faisait partie de l'huile avec laquelle on oignait les rois; d'autres disent qu'elle faisait partie de l'onguent avec lequel on a embaumé notre Seigneur; et beaucoup sont d'accord avec cette affirmation. 


D'autres encore disent que lorsque Jean prit dans sa main le morceau de pain consacré de la Pâque, celui-ci s'enflamma et brûla dans la paume de sa main, et la paume de sa main transpira, et il prit cette sueur et la cacha pour en faire le signe de la croix du baptême. Ce récit, nous l'avons entendu de la bouche d'un reclus et d'un voyageur (περιοδευτής {Grec : périodeuths}), et nous ne l'avons pas reçu de l'Écriture. Le mot Pentecôte a pour sens "l'achèvement de 50 jours".


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