LA VISION D'ADAMNAN
La Vision D'Adamnan
La Vision d'Adamnán, ou Fís Adamnáín en irlandais, dans la littérature gaélique d'Irlande, est l'une des plus anciennes et des plus remarquables visions médiévales irlandaises. Cette gracieuse œuvre en prose date du 10ème siècle et est conservée dans le document intitulé The Book of the Dun Cow (vers 1100), publié plus tard. La Vision d'Adamnán décrit de façon saisissante le voyage de l'âme d'Adamnán, guidée par un ange, d'abord à travers un paradis délicieux et parfumé, puis à travers les sept éons par lesquels l'âme pécheresse passe pour mesurer sa perfection, et enfin à travers le territoire des tourments, infesté de monstres.
Chapitre 1
Noble et admirable est le Seigneur des éléments, grandes et merveilleuses sont sa force et sa puissance. Car II fait venir à Lui, dans les cieux, les bienfaisants et les miséricordieux, les doux et les attentionnés, mais Il chasse et précipite en Enfer les impies et les méchants, fils de la malédiction. Aux bienheureux, en effet, Il accorde les trésors cachés et les multiples rétributions célestes, tandis qu'aux fils de la mort, Il inflige des tourments divers et variés.
Chapitre 2
Or, il y a plusieurs saints et des fidèles du Seigneur de la création, des apôtres et des disciples de Jésus-Christ, à qui ont été révélés les secrets et les mystères du Royaume Céleste, la rétribution en or des justes, ainsi que les diverses souffrances de l'Enfer, et ceux qui sont placés en son sein. Car on a montré à l'apôtre Pierre le calice à quatre coins, qui descendait des cieux, auquel sont attachés quatre cordons, et dont le son est aussi doux que toute musique. Pareillement, l'apôtre Paul fut élevé dans les nuées, et il entendit les paroles ineffables des anges et les discours de ceux qui habitent les lieux célestes. En outre, le jour de la mort de Marie, tous les apôtres furent amenés dans les cieux afin d'être témoins des souffrances et des supplices infligés aux impies; car le Seigneur ordonna aux anges de l'Occident d'ouvrir la terre devant les apôtres, afin qu'ils pussent voir et scruter le séjour des morts avec tous ses tourments, comme Il le leur avait dit lui-même très longtemps avant sa Passion.
Chapitre 3
Enfin, c'est à Adamnan ua Thinne, le grand érudit du Monde Occidental, que furent révélées les choses que nous rapportons ici, car son âme sortit de son corps le jour de la fête de Jean-Baptiste, et fut transportée dans le Royaume Céleste, où se trouvent les anges célestes, et au séjour des morts, avec sa populace déroutée. En effet, à peine son âme était-elle sortie du corps que lui apparut l'ange qui avait été son gardien lorsqu'elle était dans la chair, et il l'emmena avec lui pour voir tout d'abord le Royaume des Cieux.
Chapitre 4
Le premier endroit où ils sont arrivés, c'est la Terre des Saints. Ce pays est une terre lumineuse où règne le beau temps. On y trouve des troupes diverses et merveilleuses, vêtues de tuniques de lin blanc, avec des capuchons d'une blancheur éclatante sur la tête. Les saints du Monde Oriental forment une troupe à part à l'Est de la Terre des Saints; les saints du Monde Occidental sont à l'Ouest de cette même terre; les saints du Monde Septentrional et du Midi, dans leur grande assemblée, sont au Nord et au Sud. Et tous ceux qui sont dans la Terre des Saints peuvent librement écouter la musique et contempler la voûte, dans laquelle se trouvent les neuf classes célestes, selon leur rang et leur ordre.
Chapitre 5
D'une part, les saints chantent une musique merveilleuse à la louange de Dieu; d'autre part, ils écoutent la musique de l'armée céleste; car les saints n'ont d'autre désir que d'écouter la musique qu'ils entendent, de contempler l'éclat qu'ils voient et de se rassasier du parfum qu'il y a dans ce pays. Au Sud-Est, Le Seigneur merveilleux est face à eux, et un voile de cristal les sépare. Au Sud, il y a un portique d'or, à travers lequel on peut distinguer la forme et l'apparence du peuple céleste. Toutefois, il n'y a ni voile ni nuage entre les armées célestes et les armées des saints, mais celles-ci sont toujours visibles et présentes pour ces derniers, dans un lieu qui se trouve en face d'eux. Un cercle de feu entoure ce lieu, mais tous peuvent y entrer et en sortir, sans que nul ne le craigne.
Chapitre 6
Les Douze Apôtres et Marie, la Vierge pure, forment un groupe à part, qui se consacre au Seigneur Tout-Puissant. À côté des Apôtres se trouvent les Patriarches et les Prophètes, ainsi que les disciples de Jésus. De l'autre côté, les saintes Vierges, à la droite de Marie, ne sont pas très éloignées les unes des autres. Autour d'elles, de tous côtés, il y a des enfants et des jeunes filles, et les chorales des oiseaux du peuple céleste, qui chantent. Et au sein de ces assemblées, des bandes d'anges, gardiens des âmes, accomplissent un travail et un service perpétuels devant la présence Royale. Il n'y a personne dans cette vie qui puisse décrire ces assemblées, ou qui puisse dire comment elles se déroulent. Les groupes et les troupes qui se trouvent dans la Terre des Saints demeureront continuellement dans cette grande gloire, et ce jusqu'au Grand Judement funeste, lorsque le Juste Juge, en ce jour là, les fera rentrer dans leurs demeures et dans leurs lieux de séjour, où ils pourront contempler le visage de Dieu, sans voile ni obscurité entre eux, pour les siècles des siècles.
Chapitre 7
Mais aussi grandes et immenses que soient la splendeur et l'éclat de la Terre des Saints, comme nous l'avons dit, mille fois plus grandes sont les splendeurs qui se trouvent dans la région de l'armée céleste, autour du trône du Seigneur lui-même. Ce trône est semblable à une chaise à baldaquin, sous laquelle se trouvent quatre colonnes de pierre précieuse. Bien qu'il n'y ait pas d'autre musique que celle, harmonieuse, de ces quatre colonnes, toujours est-il qu'il y a de la mélodie et du bonheur à profusion. Trois oiseaux majestueux sont perchés sur cette chaise, là où se trouve le Roi, leurs esprits sont fixés sur le Créateur à travers tous les âges, car telle est leur vocation. Ils célèbrent les huit heures canoniques, louant et adorant le Seigneur, et les Archanges les accompagnent. En effet, les oiseaux et les Archanges dirigent la musique, puis l'armée céleste, accompagnée des saints et des vierges, leur répondent.
Chapitre 8
Au-dessus de la tête du Glorieux qui est assis sur le Trône Royal, se trouve un grand arc, semblable à un casque de fer forgé ou à un diadème royal; les yeux qui le verraient s'évanouiraient aussitôt. Il est entouré de trois cercles qui le séparent de l'armée, et dont nul ne peut en expliquer la composition. Six mille milliers en forme de chevaux et d'oiseaux encerclent la Chaise ardente, qui brûle continuellement, sans fin ni terme.
Chapitre 9
Il n'appartient à personne de décrire le Seigneur Tout-Puissant qui est sur ce trône, à moins que Lui-même ne le fasse, ou ne donne l'ordre aux autorités célestes de le faire. Car il est impossible de décrire sa grandeur et sa puissance, son éclat et sa magnificence, sa clarté et sa beauté, sa générosité et sa fermeté, ni la multitude de ses anges et de ses archanges, qui lui adressent leurs chants. Ses messagers ne cessent d'aller et venir auprès de lui, avec de brefs messages à chaque rencontre, racontant aux uns sa douceur et sa miséricorde, et aux autres sa sévérité et sa dureté.
Chapitre 10
Quiconque se positionne face à lui, tant à l'est qu'à l'ouest, tant au sud qu'au nord, peut contempler de chacun de ses côtés un visage majestueux, sept fois plus radieux que le soleil. Aucun corps humain, avec une tête ou des pieds, ne peut être discerné, mais une entité de feu, éternellement ardente, tandis que tous sont remplis d'émerveillement et de crainte devant lui. Le ciel et la terre sont entièrement remplis de sa lumière, et un éclat semblable à celui d'une étoile royale l'entoure.
Ezéchiel 1:27 "Et je vis comme la couleur d'ambre, comme l'aspect du feu, au-dedans, tout autour; depuis l'aspect de ses reins vers le haut, et depuis l'aspect de ses reins, vers le bas, je vis comme l'aspect du feu, et il y avait une splendeur tout autour."
Exode 3:2-6 "Alors le Seigneur lui apparut dans une flamme de feu qui sortait du milieu d’un buisson, et il voyait brûler le buisson sans qu’il fût consumé. Moïse dit donc : Il faut que j’aille reconnaître quelle est cette merveille (grande vision) que je vois, et pourquoi ce buisson ne se consume point. Mais le Seigneur, le voyant venir pour considérer ce phénomène (voir), l’appela du milieu du buisson, et lui dit: Moïse, Moïse ! Il lui répondit : Me voici. Et Dieu dit: N’approche pas d’ici ôte tes souliers de tes pieds, parce que le lieu où tu es est une terre sainte. Il dit encore: Je suis le Dieu de ton père, le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob. Moïse se cacha le visage, parce qu’il n’osait regarder Dieu.
Exode 24:16:17 "Dieu appela Moïse du milieu de cette obscurité. Ce qui paraissait de cette gloire du Seigneur était comme un feu ardent au plus haut de la montagne, qui se faisait voir à tous les enfants d’Israël."
Apocalypse 4:5 "Du trône sortent des éclairs, des voix et des tonnerres. Devant le trône brûlent sept lampes ardentes, qui sont les sept esprits de Dieu."
Trois mille chants différents sont chantés par chacune des chorales autour de Lui, et chaque chant individuel est plus doux que toute les musiques variées du monde.
ELOHIM a t'Il un corps?
ELOHIM Elohim est avant tout un esprit, mais il a aussi un corps glorieux, qu'il a révélé lors de la création d'Adam. Notons que cette capacité à être un esprit et à pouvoir se matérialiser est un attribut d'essence divine propre aux êtres célestes. Et tout comme Elohim, bien qu'ils soient primordialement d'essence divine, ils peuvent se manifester sous une forme physique.
Hébreux 13:2 "N’oubliez pas l’hospitalité; car par elle quelques-uns ont reçu chez eux des anges, sans le savoir."
Bien que dans la vision d'Adamnan il n'ait pu distinguer aucune forme humaine, il convient de souligner que l'être humain, l'apogée de Sa création physique, est fait à l'image et à la ressemblance de ELOHIM. Dans sa vision, Ezéchiel a vu le trône de Dieu, et sur le trône se trouvait "une figure ayant l'apparence d'un homme".
Ezéchiel 1:26 "Et au dessus de cette étendue, qui était sur leurs têtes, il y avait la ressemblance d’un trône, qui était, à le voir, comme une pierre de saphir: et sur la ressemblance du trône il y avait une ressemblance, [qui], à la voir, était comme un homme assis sur le trône."
La Bible enseigne que YESHUA est l'image parfaite de Dieu et la représentation visible du Dieu invisible. "La Bible décrit également ELOHIM dans un langage anthropomorphique. Cela signifie qu'il est décrit en utilisant des caractéristiques ou des attributs semblables à ceux de l'homme. Il est décrit comme ayant un visage, des cheveux, des yeux, un nez, une bouche, des bras, des doigts et des pieds."
Genèse 32:30 "Jacob donna à ce lieu-là le nom de Phanuel, ou Phéniel, c’est-à-dire, la face de Dieu, en disant : J’ai vu Dieu face à face, et cependant mon âme a été sauvée."
Proverbes 15:3 "Les yeux de l’Éternel sont en tout lieu, Observant les méchants et les bons."
Psaumes 18:8 "Une fumée montait de ses narines, et de sa bouche [sortait] un feu dévorant, des charbons en étaient embrasés."
Exode 31:18 "Le Seigneur ayant achevé de parler de cette sorte sur la montagne de Sinaï, donna à Moïse les deux tables du témoignage, qui étaient de pierre, et écrites du doigt de Dieu."
Daniel 7:9 "J’étais attentif à ce que je voyais, jusqu’à ce que des trônes furent placés, et que l’Ancien des jours s’assit : son vêtement était blanc comme la neige, et les cheveux de sa tête étaient comme la laine la plus blanche et la plus pure : son trône était des flammes ardentes, et les roues de ce trône un feu brûlant."
Chapitre 11
De plus, de la même manière, se présente la configuration de la Ville où se trouve le trône. Sept murs de cristal de différentes couleurs la bordent, chaque mur étant plus haut que le mur qui le précède. Quant au sol et à la fondation la plus basse de cette Ville, ils sont en cristal clair, rayonnant comme le soleil, et teintés d'azur, de pourpre, de vert et de toutes les couleurs possibles et imaginables.
Chapitre 12
Les habitants de cette Ville sont d'une grande douceur, d'une grande bonté, et ne sont dépourvus d'aucune qualité; car personne n'y entre, et personne ne peut jamais y demeurer, si ce n'est de jeunes gens purs, et des pèlerins zélés pour Dieu. Quant à leur parure et à leur constitution, il est difficile d'en comprendre l'agencement, car aucun ne se tourne vers l'autre, mais la puissance indicible de Dieu les a placés et les maintient face à face, en rangs et en couronnes élevées, tout autour du Trône, l'encerclant avec éclat et plénitude, leurs visages tous tournés vers Dieu.
Chapitre 13
Entre deux chorales, il y a une balustrade d'argent, artistement travaillée avec de l'or rouge et de l'argent, et des rangées de pierres précieuses assorties de diverses gemmes. Contre cette balustrade, il y a des sièges et des baldaquins d'escarboucle. Entre les deux groupes principaux, il y a trois pierres précieuses, des voix douces et mélodieuses, et la moitié supérieure de ces pierres est éclairée par des lampes. Sept mille anges, semblables à de grands cierges, brillent et illuminent tout le pourtour de la Ville; sept mille autres, placés au milieu de la Ville royale, flamboient perpétuellement. Les hommes du monde entier, s'ils étaient rassemblés en un seul lieu, aussi nombreux soient-ils, trouveraient suffisamment de nourriture dans la douce saveur de l'un ou l'autre de ces cierges.
Chapitre 14
Quant aux habitants du monde qui n'atteignent pas cette Ville au terme de leur vie, et à qui l'on attribue une demeure après que les paroles de malheur leur ont été prononcées, ils doivent, jusqu'au Jour du Jugement, vivre dans l'agitation et l'instabilité, sur les hauteurs, au sommet des collines et dans les lieux arides. Ainsi vont ces hordes et ces cohortes, avec, au milieu d'elles, l'ange gardien de chaque âme, qui les sert et les accompagne. A la porte principale de la Ville, ils sont confrontés à un voile de feu et à un voile de glace, qui se heurtent perpétuellement l'un à l'autre. Le bruit et le vacarme de ces voiles, qui s'entrechoquent, sont audibles dans le monde entier, et les descendants d'Adam, s'ils pouvaient entendre ce vacarme, seraient saisis d'un tremblement et d'une consternation intolérable. Les méchants s'affaiblissent et s'étourdissent à ce vacarme; cependant, du côté de l'Armee Céleste, on n'entend rien de cette rude discorde, si ce n'est un tout petit peu, et c'est plus doux que n'importe quelle musique.
Chapitre 15
Cette ville est effroyable et merveilleuse à décrire, car ce que nous avons dit de ses divers ordres et de ses merveilles est peu de chose par rapport à beaucoup d'autres. En effet, il est rare qu'un esprit, après avoir été en contact et en cohabitation avec le corps, dans le sommeil et le repos, dans la liberté et le luxe, accède au trône du Créateur sans être guidé par les anges; car les sept Cieux sont difficiles à atteindre, et aucun d'entre eux n'est plus facile que les autres. Six portes bien gardées s'offrent à tous ceux qui, de race mortelle, parviennent au Royaume. Un portier et un gardien de l'armée céleste veillent sur chaque porte. À la porte du Ciel le plus proche de nous se tient l'archange Michael, accompagné de deux jeunes gens, portant sur leurs genoux des barres de fer destinées à flageller et à frapper les pécheurs lorsqu'ils passent par cette première étape douloureuse et tourmentée du chemin qu'ils ont à parcourir.
Chapitre 16
À la porte du Ciel suivant, l'archange Uriel veille, et avec lui deux jeunes gens, tenant à la main des fouets ardents avec lesquels ils flagellent les méchants au visage et aux yeux. Un fleuve de feu, dont la surface est une flamme éternelle, se trouve devant cette porte. Abersetus est le nom de l'ange qui veille sur ce fleuve, il purifie les âmes des justes et les lave dans le torrent, selon le degré de culpabilité qui leur est attaché, jusqu'à ce qu'elles deviennent pures et resplendissantes comme l'éclat des étoiles. Non loin de là, une source agréable, fleurie et parfumée, purifie et réconforte les âmes des justes, mais elle incommode et échauffe les âmes des méchants, et ne leur retire rien, au contraire elle accroît leur douleur et les tourments qui les accablent en ce lieu; les méchants en sortent dans l'affliction et une tristesse incommensurable, mais les justes se dirigent avec joie et grand plaisir vers la porte du troisième Ciel.
Chapitre 17
Au-dessus, une fournaise ardente ne cesse de brûler, ses flammes atteignant une hauteur de douze mille coudées; les justes la traversent en un clin d'œil, mais les âmes des méchants y sont cuites et brûlées pendant douze ans, puis leur ange gardien les conduit jusqu'à la quatrième porte. Devant la porte d'entrée du quatrième ciel se trouve un ruisseau de feu, comme le précédent. Il est entouré d'un mur de feu, d'une largeur de douze mille coudées de mesures, à travers lequel les âmes des justes passent comme s'il était absent, tandis que les âmes des pécheurs y sont retenues, dans la douleur et la tribulation, pendant douze ans supplémentaires, jusqu'à ce que leur ange gardien les conduise à la porte du cinquième Ciel.
Chapitre 18
En ce lieu se trouve un fleuve ardent, qui ne ressemble pas à tous les autres fleuves, car il y a au milieu de lui une sorte de tourbillon étrange, dans lequel les âmes des méchants tournent sans cesse, et où elles demeurent pendant seize ans; les justes, eux, le traversent aussitôt, sans aucun obstacle. Dès que le moment est venu pour les pécheurs d'en sortir, l'ange frappe l'eau avec un bâton dur comme de la pierre, et il fait remonter les esprits avec l'extrémité de ce bâton. Michael les transporte ensuite jusqu'à la porte du sixième ciel. A cette porte, les esprits ne sont soumis à aucune douleur ni à aucun tourment; mais ils sont illuminés de l'éclat et de la brillance des pierres précieuses. Michael s'approche alors de l'Ange de la Trinité et, de part et d'autre, ils conduisent l'âme devant Dieu.
Chapitre 19
L'accueil que le Seigneur et l'armée céleste réservent à l'âme, si c'est une âme pure et juste, est infini et dépasse tout ce qu'on peut en dire; mais si c'est une âme injuste et corrompue, l'accueil que lui réserve le Puissant Seigneur est rude et sans ménagement. Car Il dit aux Anges célestes: Prenez, Anges célestes, cette âme impie, et remettez-la entre les mains de Lucifer, afin qu'il la précipite et la détruise dans les profondeurs de l'Enfer, pour les siècles des siècles.
Les 7 éons sombres de la mort
Dans L'Apocalypse de Saint-Paul aux Chapitres 15, 16, 17 et 18, on nous fait comprendre que lorsque le corps meurt, les anges de la mort viennent aussitôt se saisir de l'âme, à ce moment elle cherche un moyen de se cacher afin d'être sauvée.
Job 33:22 "Sa chair se consume et disparaît, Ses os qu'on ne voyait pas sont mis à nu; Son âme s'approche de la fosse, Et sa vie des messagers de la mort."
Job 34:22 “Il n'y a ni ténèbres ni ombre de la mort, Où puissent se cacher ceux qui commettent l'iniquité.”
Selon Le livre de Joseph le Charpentier au Chapitre 22, YESHUA nous fait comprendre que lorsque les anges de la mort n'arrivent pas à se saisir de l'âme, elle doit alors passer 7 éons sombres.
¶ "Ô Mon Père et le Père de toute miséricorde, l’œil qui voit, l’oreille qui entend, écoute moi ton fils bien-aimé, quand je te supplie au nom de mon père Joseph, l’oeuvre de tes mains, de m’envoyer un grand chœur d’anges avec Michael, l’intendant de la bonté, et Gabriel, le héraut de la lumière, qu'ils puissent accompagner l'âme de mon père Joseph jusqu'à ce qu'elle passe les sept éons* sombres. Qu'elle ne passe point par les voies étroites, celles où il est terrible de marcher, où l'on a le grand effroi de voir les 12 puissances qui les occupent, où le fleuve de feu qui coule là-bas, roule ses flots comme les vagues de la mer."
Dans l'Evangile de la Vierge Marie, un Manuscrit copte du 2e siècle, Marie reprends les propos de YESHUA en mentionnant que lorsque l'âme meurt, elle doit être capable de traverser 7 manifestations qui suscitent la Colère Divine:
Les Ténèbres: une âme qui était attirée par tout ce qu'il y a de ténébreux.
Le Désir: une âme qui désirait continuellement ce que l'Eternel abhorre.
L’Ignorance: une âme qui ne cherchait pas à connaitre l'Eternel, qui niait son existence et ne se souciait pas de sa condition spirituelle.
La Jalousie Mortelle: une âme qui était constamment en proie à la convoitise et jalousie envers ses prochains.
L' Emprise Charnelle: une âme qui se livrait à des gratifications sexuelles, à des actes sexuels illicites et à des pratiques sexuelles abominables et interdites.
La Maturité dans l'orgueil: une âme arrogante et hautaine, qui se croyait superieure aux autres, et se considérait comme plus élevée et d'une importance inégalée. Ce péché d'orgueil est tellement détesté par l'Éternel que Paul fut empêché de le commettre en recevant "une épine dans la chair" afin qu'il reste humble. 2 Corinthiens 12:7-10
La Maturité dans la Ruse: une âme qui était très habile et intelligente dans la fourberie, le machiavélisme, la tromperie, la machination.
Chapitre 20
C'est alors que cette âme malheureuse est séparée, avec effroi, avec dureté, avec horreur, de la vue du Royaume céleste et de la face de Dieu. Elle pousse alors un gémissement, plus fort que tout autre gémissement, en entrant en présence du diable, après avoir contemplé la félicité du Royaume des Cieux. On lui retire alors la compagnie des Archanges, avec lesquels elle était arrivé au Ciel. Douze dragons de feu dévorent chaque esprit, l'un après l'autre, jusqu'à ce que le dragon le plus bas le fasse tomber dans la gueule du Diable. C'est là qu'il va expérimenter la consommation de toutes les forces du mal, en présence du Diable lui-même, et ce, pour les siècles des siècles.
Chapitre 21
Après que son ange gardien eut révélé à l'esprit d'Adamnan ces visions du Royaume céleste et du premier cheminement de l'âme après sa séparation du corps, il l'amena voir le plus bas des enfers, avec toutes ses souffrances, ses croix et ses tourments. La première région où il arriva était une terre carbonisée, dévastée et brûlée, mais sans aucun châtiment. Il y avait au loin une vallée remplie de feu, dont la flamme immense s'étendait de part et d'autre de la lisière. Sa base était sombre, son milieu et sa partie supérieure étaient rouges. Huit serpents s'y trouvaient, dont les yeux étaient comme des charbons ardents.
Chapitre 22
Un gigantesque pont enjambe la vallée, d'une rive à l'autre; il est haut au milieu, mais bas à ses deux extrémités. Trois compagnies cherchent à le franchir, mais toutes n'y parviendront pas. L'une d'elles trouve que le pont est très large d'un bout à l'autre, jusqu'à ce qu'elle traverse la vallée enflammée, saine et sauve, sans peur et sans inquiétude. La seconde compagnie, en s'engageant sur le pont, le trouve d'abord étroit, mais ensuite large, jusqu'à ce qu'elle parvienne, de la même manière, à traverser le même ravin, après de grands périls. Pour la dernière compagnie, le pont est d'abord large, mais ensuite étroit et resserré, jusqu'à ce qu'ils tombent du milieu de ce pont dans ce même ravin périlleux, entre les gorges de ces huit serpents rougeoyants qui ont leur demeure dans le ravin.
Chapitre 23
Les personnes pour qui ce chemin était facile étaient les pudiques, les repentants, les diligents, ceux qui avaient porté avec zèle un vibrant témoignage à Dieu. Le groupe qui trouvait le chemin étroit au début, mais large par la suite, était ceux qui s'étaient à peine contraints à faire la volonté de Dieu, mais qui avaient ensuite converti leur contrainte en un service volontaire pour Dieu. Quant à ceux pour qui le chemin était d'abord large, mais ensuite étroit, ce sont les pécheurs qui avaient écouté les préceptes de la parole de Dieu et qui, après les avoir entendus, ne les avaient pas mis en pratique.
Chapitre 24
En outre, de vastes multitudes demeurent en ces lieux, affaiblies et impuissantes, sur le rivage de la douleur perpétuelle, dans le pays de l'obscurité totale. Toutes les deux heures, la douleur s'éloigne d'eux, et l'heure suivante, elle revient sur eux. Ceux-là sont ceux en qui le bien et le mal étaient équilibrés de manière égale. Au jour du Jugement dernier, un jugement sera rendu en leur faveur, et en ce jour leur bien éteindra leur mal; ils seront alors transportés dans le Havre de Vie, dans la présence même de Dieu, pour les siècles des siècles.
Chapitre 25
Il y a là une autre grande troupe, voisine de celle qui vient d'être nommée, et dont le supplice est extrêmement pénible. Voici leur situation: ils sont attachés à des colonnes de feu, entourés d'une mer de feu jusqu'au menton, et ils y a au milieu d'eux des chaînes de feu, en forme de vipères. Leurs visages sont ravagés par l'agonie. Ceux qui sont tourmentés ainsi sont des impies, des fratricides, des ravageurs de l'Église de Dieu, des Erenachs impitoyables qui, en présence des reliques des saints, avaient été chargés de gérer les dîmes et les oblations de l'Église, mais avaient dilapidé ces richesses au profit de leur propre magasin, et au détriment des hôtes du Seigneur et des nécessiteux.
Chapitre 26
Ils sont nombreux, se tenant debout dans la fange la plus sombre et enfoncés jusqu'à la ceinture. De petits blocs de glace les recouvrent. Leurs ceintures les brûlent perpétuellement, sans relâche, par des alternances de froid et de chaleur. Des myriades de démons les entourent, des massues brûlantes à la main, les frappant à la tête, alors qu'ils se débattent sans cesse contre eux. Ces damnés ont tous le front tourné vers le Nord, et un vent rude et violent souffle en plein sur leur front, en plus de tous les autres malheurs. Des pluies de flammes rouges pleuvent sur eux, chaque nuit et chaque jour, et ils ne peuvent les éviter; il leur faudra les endurer dans tous les siècles, en se lamentant et en poussant des gémissements.
Chapitre 27
Certains d'entre eux prennent des jets de feu dans le creux de leur visage; d'autres, des clous enflammés qui traversent leur langue; d'autres, des clous enflammés qui traversent leur tête de part en part. Ceux qui sont ainsi châtiés sont les voleurs et les menteurs, ceux qui se sont livrés à la traîtrise, à des outrages, au vol et à la rapine; les magistrats qui ont rendu de faux jugements et les personnes querelleuses; les femmes qui ont pratiqué les empoisonnements et les envoûtements, les escrocs et les érudits qui ont répandu l'hérésie. Une autre foule nombreuse est groupée sur des îles, au milieu de la mer brûlante. Autour d'eux s'élève une muraille d'argent, construite à partir des vêtements et des aumônes qu'ils ont offerts. Ce sont ceux qui ont fait œuvre de miséricorde mais sans zèle, et qui ont vécu dans l'égarement et dans les liens du péché jusqu'à l'heure de leur mort; toutefois, leurs aumônes leur servent de rempart, au milieu de la mer ardente, jusqu'au jugement, après quoi ils seront introduits dans le Havre de la Vie.
Chapitre 28
Une autre grande foule est là, vêtue de manteaux rouges et ardents jusqu'au milieu de leur corps. Leurs tremblements et leurs cris se font entendre jusqu'au firmament. Une foule innommable de démons les étrangle, tenant en laisse des chiens à la peau crue et puante, qu'ils incitent à les dévorer et à les consumer. Des chaînes rougeoyantes sont constamment enflammées autour de leur cou. Une heure sur deux, ils sont hissés jusqu'au firmament, et l'heure suivante, ils sont précipités dans les profondeurs de l'enfer. Ceux qui sont ainsi punis sont les fidèles qui ont transgressé leur code moral et sont devenus des ennemis de la piété; ce sont aussi les imposteurs qui ont trompé et séduit les multitudes, et qui ont entrepris des miracles et des prodiges qu'ils n'étaient pas capables d'accomplir. De plus, les enfants qui déchirent ces hommes de loi sont ceux qui leur avaient été confiés afin qu'ils les corrigent, mais ils ne les ont pas corrigés, et ne leur ont pas non plus reproché leurs péchés.
Chapitre 29
Par la suite, il y a une autre grande compagnie; à l'est et à l'ouest, ils vont, sans relâche, à travers les pierres flamboyantes en guerre contre les armées de démons. Les démons font pleuvoir sur eux d'innombrables flèches enflammées. Ils courent, sans s'arrêter, et se dirigent vers un lac et un fleuve aux eaux sombres, afin d'y éteindre les flèches. Dans ces eaux, les impies pleurent et se lamentent, ils sont vraiment malheureux et pitoyables, car ils n'y trouvent qu'un accroissement de leurs souffrances. Ceux qui sont ainsi châtiés sont des artisans, des tisserands et des marchands malhonnêtes; des juges qui jugeaient faussement, tant des Juifs que d'autres; des rois infâmes, des Érènachs aux mœurs perverses, des femmes adultères, et des proxénètes qui les ont fait périr par leurs mauvaises pratiques. Au delà du pays des tourments, il y a une muraille de feu, sept fois plus horrible et plus cruelle que le pays des douleurs lui-même. Cependant, aucune âme n'y demeurera avant le Jugement, car c'est le domaine exclusif des démons, jusqu'au jour du Jugement.
Chapitre 30
En ce temps-là, malheur à celui qui habitera au milieu de ces douleurs, en compagnie de la tribu du diable ! Malheur à celui qui ne fera pas attention à cette tribu ! Malheur à celui qui se laissera dominer par un démon impur et cruel ! Malheur à celui qui écoute les esprits, et qui murmure et se plaint contre le Seigneur, en demandant que le jour du jugement arrive promptement, afin qu'ils sachent s'ils obtiendront quelque rémission de leur malheur ; car ils n'ont jamais de répit, si ce n'est pendant trois heures, chaque dimanche. Malheur à celui pour qui ce pays sera un héritage à perpétuité, à jamais ! Car telle est sa nature : Des montagnes, des cavernes, des fourrés épineux ; des plaines, nues et desséchées, avec des lacs stagnants, hantés par des serpents. Le sol est rugueux et sablonneux, très accidenté, glacé. La plaine est parsemée de larges dalles enflammées. Il y a là de grandes mers, avec d'horribles abîmes, où le diable habite et demeure en permanence. Quatre fleuves puissants la traversent en son milieu : un fleuve de feu, un fleuve de neige, un fleuve de poison, un fleuve d'eau obscure et sombre. Dans ces fleuves se vautrent des armées de démons avides, après avoir fait leur fête et s'être réjouis de tourmenter les âmes.
Chapitre 31
Tandis que les saintes troupes de l'armée céleste chantent les huit heures avec une mélodie harmonieuse, louant le Seigneur avec gaieté et grande allégresse, les âmes des méchants poussent des gémissements de douleur et de lassitude, car elles sont sans cesse assaillies par les hordes démoniaques. Ensuite, en un clin d'œil, il fut transporté à travers le parvis d'or et le voile de cristal jusqu'à la Terre des Saints, où il avait d'abord été amené après son départ du corps. Mais lorsqu'il crut devoir se reposer et demeurer dans ce pays, il entendit, à travers le voile, la voix de l'ange qui lui enjoignait de retourner dans le corps d'où il était sorti, et de répéter dans les cours et les assemblées, et dans les grandes congrégations de laïques et d'ecclésiastiques, les récompenses des cieux et les peines de l'enfer, telles que son ange gardien les lui avait révélées.
Chapitre 32
Telle fut donc la doctrine qu'Adamnan enseigna continuellement aux congrégations, à partir de ce moment-là et aussi longtemps qu'il vécut. C'est aussi ce qu'il prêcha dans les grandes assemblées des hommes d'Eire, où la doctrine d'Adamnan fut imposée aux Gaëls et où les femmes furent émancipées par Adamnan et par Finnachta Fledach, roi d'Eire, et les princes d'Eire, d'un commun accord. Telles étaient aussi les révélations que Patrick, fils de Calpurnius, à l'aube de l'Évangile, avait l'habitude de proclamer - à savoir les récompenses du Paradis et les peines de l'Enfer - à tous ceux qui croiraient au Seigneur, à travers son enseignement, et qui accepteraient qu'il guide leurs âmes. Telle fut aussi la doctrine la plus fréquemment enseignée par Pierre et Paul, ainsi que par les autres apôtres, à savoir l'énumération des récompenses et des peines qui leur avaient été révélées de la même manière. C'est ce que Silvestre, abbé de Rome, a enseigné à Constantin, fils d'Hélène, haut roi du monde, lors du synode général, lorsqu'il a consacré Rome à Paul et à Pierre. C'est ainsi que Fabien, successeur de Pierre, enseigna Philippe, fils de Gordien, roi de Rome, lorsqu'il accepta de croire au Seigneur, et que des milliers d'autres crurent en ce temps-là. Car il fut le premier roi de Rome à croire au Sauveur, Jésus-Christ.
Chapitre 33
Telles sont les paroles qu'Elias annonce continuellement aux âmes des justes, sous l'arbre de vie qui est dans le Paradis. Dès qu'Elias ouvre son livre pour instruire les esprits, les âmes des justes, sous la forme d'oiseaux d'une blancheur éclatante, viennent à lui de tous côtés. Il leur parle d'abord de la rétribution des justes, des joies et des délices du Royaume Céleste, et toute la foule s'en réjouit; il leur parle ensuite des peines et des tourments de l'Enfer, et des malheurs du Jugement dernier ; il est facile de reconnaître l'expression de douleur qui est sur son visage et sur celui d'Hénoch, et ce sont là les deux douleurs du Royaume Céleste. Elias referme son livre, et alors les oiseaux poussent de grandes lamentations, serrant leurs ailes contre leur corps jusqu'à ce que des ruisseaux de sang en sortent, dans la consternation des malheurs de l'Enfer et du Jour du Jugement dernier.
Chapitre 34
Or, comme ceux qui poussent ce gémissement sont les saints auxquels ont été attribuées des demeures éternelles dans le royaume céleste, combien plus convenable serait-il que les hommes qui sont encore sur la terre méditent, même avec des larmes de sang, sur le Jour du Jugement et sur les peines de l'Enfer. Car, en ce temps-là, le Seigneur rendra à tous les habitants de la terre une juste rétribution, c'est-à-dire une récompense pour les justes et un châtiment pour les coupables. C'est alors que les coupables seront jetés dans l'abîme des douleurs éternelles, et que le livre de la Parole de Dieu se refermera, à tout jamais, sur la malédiction du Juge du Destin. Mais les saints et les justes, les bienfaisants et les miséricordieux seront portés à la droite de Dieu, dans une demeure durable au Royaume des Cieux, pour y demeurer sans vieillesse ni mort, sans fin ni terme, dans les siècles des siècles.
Chapitre 35
Telle est donc la configuration de cette Ville : Un Royaume sans orgueil, ni vanité, ni mensonge, ni outrage, ni tromperie, ni faux-semblant, ni séduction, ni honte, ni reproche, ni injure, ni envie, ni arrogance, ni fléau, ni maladie, ni pauvreté, ni indigence, ni mort, ni destruction, ni grêle, ni neige, ni vent, ni pluie, ni vacarme, ni tonnerre, ni ténèbres, ni froid - un royaume noble, admirable, éthéré, doué de la sagesse, de l'éclat et du parfum d'une terre abondante, où l'on peut jouir de toutes les excellences.
FINIT-AMEN-FINIT